Explosions

Incendies. Feu. Implosions. Explosions.

Vendredi 10 septembre 2010 à 23:27

 http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/304151434185972275116171660931296343871848n.jpg

Quitte à voir se faner les beaux jours, autant voir se mourir cette après midi en compagnie de Lisa, et de son sourire fatigué. Elle balise, le dos au mur, les pieds dans ses valises. Sous un soleil de plomb. 

Elle revient de Lyon. Terre qu'on s'était promis et qui inspirait rêves éveillés et spéculations sur cette vie future. Histoires d'un Lyon ensoleillé dans les parcs à verdures, pas très loin des cafés, des soirées qui perdurent et de l'obscurité. Du sombre mais ensemble, des conversations qui prennent au coeur, avant que le matin ne se lève, des foyers de cigarettes en guise de lampadaires. D'appartements petits mais sublimes, cocons chaleureux équipés tout confort, de repas entre amis et de loyers accessibles. D'un Lyon couvert de neige, et nos écharpes et nos manteaux, becs & ongles glacés et la chaleur d'un thé, l'après midi. A en aimé les engelures, le bout des doigts paralysé.
On voulait une petite vie d'adulte. Ce bousiller pour des amours adolescents et puis aller recoller les morceaux de coeurs cassés & émaillés autour d'un verre. Délicieuse utopie plongée dans les étuves.

La vie ouvre les yeux, elle les tient bien ouvert, s'aggripe aux paupières, pas possible de refermer la douce peau sur l'iris. Larmes naissante de l'irriation d'un trop plein de lumière ou de tristesse mélé. Et le miroir.

Je te retrouve au café de nos joies passées autour de minutes agréables. Et je me dis que tout compte fait, c'est déja bien de pouvoir prendre un verre en face de tes yeux verts et de pouvoir se dire que tout rêve déchu, que toute utopie déçue, il reste le lien indéchirable, celui de l'attachement profond et de l'affection.

Samedi 14 août 2010 à 12:22

http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/tumblrkyblklWwoT1qza89zo1500png.jpg
http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/tumblrkyblgtizOx1qza89zo1500png.jpg

     Il s'est tout d'abord pris un verre d'eau dans la gueule, & il l'a pas tapé, c'est même pas énervé. Un fou, qui nous demandait du shit quand nous n'en avions pas, et qui, emporté par son mécontentement, à déverser son verre sur le premier mec venu. Ensuite, il y'a eu la dame, celle qui nous parle de la jeunesse, à califourchon sur son vélo et qui nous dit: "Profitez, moi j'ai 50 ans & j'ai croqué la vie à pleine dents. Mais maintenant il y'a trop d'interdits, vous ne pourrez pas vivre ce que j'ai vécu.". Elle nous dit qu'elle à mangée la gamelle, nous explique qu'elle n'est pas aller en prison pour des choses graves, d'oublier la modération & dans un Inch Allah, enfourche son vélo, et repart dans les allées en titubant. 

Laurie S. est arrivée dans sa nouvelle voiture, perdu dans la ville noir, et nous, suivant le clignotement des phares, on à courus pour la rejoindre, lui trouver une place de parking. Devant la boite de nuit, une fille vomit ses tripes sur le plancher, à peine onze heure et déja l'organisme en vrille. On s'apprète à rentrer, déja les basses nous secoue le corps, les ondes de sons trop fortes. Le flyer pour rentrer gratuitement est dégueulasse. Une ancienne star du porno, reconverti en DJ qui mixe en topless et qui écrit des phrases énigmatiques, au sens confus: "Vous & moi ce soir, on se mixer." Le fumoir ne désemplit pas, c'est un refuge de pompier. Et les yeux piquent, et l'empreinte d'un mégot écrasé sur la chair tendre d'Inès. Et mon T-shirt noir et blanc nuancés par des étendues de cendres. On rit, danse, se glisse à l'oreille des mots meurtris par le son.

Miss Topless est arrivée. Ils ont dit que si on mettait l'ambiance, elle enlèverait son top. Et au bout de la première chanson, elle à dégrafé son haut, plus excitée que la foule visiblement. Ses doigts sur la console, envoient un ultrason qui fissure les tympans, strident et fort et malgré la foule qui se bouche les oreilles, elle ne redescend pas le volume. Le reste de la soirée, c'est danser, c'est fumer. En partant, j'ai dit à Jackie, "Ne pleure pas Jackie, je n'aime pas te voir pleurer. Tu es belle." Elle m'a dit que je mentais et elle m'a serré comme jamais. Toute impregnée d'alcool et elle m'a mordu au cou comme dans un film de vampire, "Tu sais tu vas me manquer Thibault, qu'est ce que je vais faire sans toi?". "Mais je viendrais te voir.', j'ai répondu. Elle m'a dit que ça ne serait plus pareil, et je ne pouvais plus la contredire. Je l'ai serré très fort, comme si c'était la dernière fois, je l'ai serré très fort, malgré le bruit, l'obscurité et la douleur. Je l'ai serré très fort et c'était presque impossible de briser cette étreinte. D'ailleurs étreinte si tu met les lettres dans l'ordre, ça fait "eternité." Pour nous, ça voulait dire que l'on s'aimait, c'était la seule chose que l'on pouvait faire après s'être dites toute notre amitié. Et la ou il n'y avait plus de mot, il n'y avait que ce contact éphémère. Les autres, comme des figurants dans ma vie, des inconnus, regardaient de derrière, ils attendaient que je l'embrasse et faisais des paris. Mais en réalité, il n'avait rien compris.

J'ai déambulé dans la rue, et perdu mes oreilles en boite. Laissé l'autre pétasse trop bronzée et trop décolorée chanter son tube en playback et sein nu. On a gravis les nombreuses marches qui mènent à l'appartement d'Héloise, pour boire de l'eau en tasse, un air de Vitalic et plein de petites merveilles éléctro pour reprendre gout à la musique. Installé dans un fauteuil ou mon corps se love parfaitement, à fumer sur nos années adolescentes et à ce faire des promesses comme si nos voeux avaient un sens pour donner un sens à notre petite vie. On se donnerait bien monts et merveilles si on le pouvait, seulement il n'y a que nos promesses et notre espoir, et pour avancer, il faut se contenter de çela. Je sais comme par essence, les promesses sont trahies, comme on en fait couler le sang. Mais ce soir, avant d'aller me coucher chez Inès, avec Laurie et de rire jusqu'a 5 heures dans l'appartement chaleureux, j'aimerais oublier. J'aimerais oublier comme c'est dur de tenir ces promesses et me dire pourquoi pas. J'aimerais même oublier le temps, parce que, lover dans ce canapé avec ma tasse d'eau et les volutes de fumée, cerclé par un peu d'électro et quelques bons amis, j'aimerais oublier ma douleur et comme par magie, je l'oublie.

Samedi 7 août 2010 à 11:00

 http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/Obscur.jpg
Je me glisse de la lumière à l'ombre. Je n'arrive même plus à écrire, à poser des mots sur l'incertain. Je suis le mélange confondu d'insouciance et de désoeuvrement. Je ne sais pas comment va devenir ma vie, je n'ai aucun projet d'avenir, toute projection dans le futur m'est impossible. Je bloque à tout les stades, je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais il parait que ça va changer. Septembre & je devrais reconstruire mes fondations, tout ce sur quoi je m'appuyais. Je ne sais pas si j'ai la force de Grandir. C'est épuisant de voir son jeune & bel age s'égrainer au fil des secondes et de se rendre compte qu'on devient tous, plus ou moins adultes. Pourtant moi je me suis juré que je ne voulais jamais devenir comme eux. Pas un de ses gens qui crève d'angoisse et de responsabilité. Je sais maintenant prendre des choix, et j'ai du en assumer certain, mais voyez comme ses stupides décisions progressivement lacèrent. Je veux toujours choisir ce qu'il y'a de mieux pour ne pas me haïr un jour. D'ailleurs quand on me pose la question: "Quel métier veux tu faire?", je réponds: Remplacant de Yann Barthès, Artiste ou quelque chose ou je gagne bien ma vie à défaut d'aimer. Comme les enfants vous répondrais: Cosmonaute. J'ai l'impression parfois d'être à moi même ce qu'un tableau abstrait est à mes yeux. Tout le monde sait dans quel schéma de vie évoluer, mais moi je n'ai jamais su faire de schéma, croquis, figures géométriques précises & parfaites. Alors mon parcours c'est un dessin irrégulier que je continue au fur et à mesure. Mais aujourd'hui je ne sais plus. Ce qui est bon, ce qui ne l'est pas. C'est presque sans interêt, j'avance sans me soucier de rien. Bien ou Mal? Je n'ai pas vraiment de réponse. C'est fragile de se batir sur un sourire, et puis sur trois battements de coeur, mais pourtant c'est ma façon de faire. J'ai 18 ans, l'ame tourmenté, je conserve mes espoirs, et comme rien ne m'éclaire sur la façon d'avancer, un peu maladroitement, j'avance dans le noir, mais mes virées préférées, sont les virées nocturnes.

Mardi 27 juillet 2010 à 16:44

 http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/IMG0336.jpg
http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/IMG0340.jpg

http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/IMG0400.jpg
http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/IMG0461.jpg
http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/IMG0558.jpg
Le parfum qui s'estompe du bandana de Canelle alors que je longe les routes gorgées de soleil. La perspective d'un avenir que je redoute. Je ne sais pas si je ne me trompe pas de voies, & les chemins jonchés d'embuches, je préfère les éviter. J'y étais arrivé, mais je sens que dès Septembre, je vais devoir aborder les sentiers sinueux & en profiter pour  choisir la route adéquate. La longue trainée de sable qui mène à la mer, les paradis de grains, forteresses & autres chateaux. Je suis la mer, relié à toute l'eau du monde, je me confond à elle, fait juste ressortir ma tête, elle est mon habit immense et étale, avec elle, j'ai déserté la terre nourricière, je suis désormais plus vaste. Je grille jusqu'aux os, le soleil me traverse et m'innonde, je crache ses rayons mais le voilà qui s'immisce en moi, dès son lever, jusqu'à ce que la nuit, meurtrière et assassine obscur lui assène un coup de grace, celui qui dure douze heure. En virée à Montpellier, j'ai admiré les pierres pavés, la ville remplie d'âme, j'ai aussi pris le temps de flaner dans les magasins, histoire de pécher des Ben Simon & un costume à prix réduits. Il y'avait tellement de choses à voir, c'était dommage de devoir s'enfuir à cause du parcmètre.

Le lendemain j'avais 18 ans, j'oscillais entre l'envie de rester prostré dans mon lit & sur mes 17 ans, mais je suis finalement sorti, je ne pouvais pas les rater plus longtemps. Ils me l'ont tous souhaités, sauf quelques uns. J'ai été un peu déçu, & puis je me suis dit que tout compte fait, ce n'était pas grave. Ses personnes ne pouvaient pas rivaliser avec les autres, ils étaient devenus plus fort. Je crois qu'inconsciemment, c'était un petit aurevoir. C'était l'occasion manquée à ne pas manquer. Plus vieux, je me rappellerais de tout ses petits mots qui m'auront marqués, du noms des auteurs, parce que c'était mes dix huit ans. Je serais heureux. J'ai pris de nombreuses photos, le doigt qui se déchaine sur le photodéclencheur. J'ai mangé mes premiers Tapas, en tête à tête avec Mamie, nos histoires, notre verre remplie de Sangria. Le 22 Juillet au soir, restaurant gastronomique pour tous. En revenant, j'ai aperçu Lio chanter sur un parking. J'ai profiter de ses vacances pour lire, en Anglais, en Français. J'en suis au Bonheur des Dames, de Zola. Je trouve Zola assez génial, l'écriture élégante, et les idées d'un précurseur sur les grands magasins. Je suis un monstre de sable. Bientôt, je vais rentrer, mais en attendant, je m'imprègne de chaque seconde, de chaque rayon qui me parcoure, de chaque photos, de quelques lignes d'un roman. C'est simple & c'est bien & mes cheveux sont tellement longs qu'il m'est devenu douloureux de me regarder dans un miroir.

Une fois revenu, j'ai eu le droit à quelques romans en attendant le gros cadeau. Un de Moravia, qui me donne envie de hurler de joie, un Le Clézio en Anglais, & un Pancol. Les deux premières saisons des Desperate Housewives par petit frère qui se préoccupe de ma culture en matière de série Américaine et que je comprenne bien celle ci, vu que, je dois l'avouer, j'ai du voir la moitié de la saison un, en alternant avec quatre épisodes de la saison 4, deux de la trois, et la saison 2. Une nouvelle bouteille de parfum, posée sur la table, un Chanel. Comme dans la pub avec Jude Law, il ne me reste plus qu'a avoir un semblant de calvicie, à parler un anglais parfait, à me muscler par ci par la, deux pulvérisations & le monde est à moi! EASY.

Vendredi 2 juillet 2010 à 11:22

 http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/hixsept.jpg

En tant que bon acheteur compulsif, je ne pouvais pas déroger au plaisir de m'offrir une pièce de la nouvelle collection Hixsept disponible à 150 exemplaires seulement.  Ce sera mon auto-cadeau d'anniversaire de majorité dirons nous.


<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast