Explosions

Incendies. Feu. Implosions. Explosions.

Mercredi 3 novembre 2010 à 22:26

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[Larry Clark, Love it.]

J'ai décidé de ne pas attendre. Tout de suite, je suis parti, et au lieu d'attendre le bus qui me menerait au centre ville. J'ai marché entre le caniveau et mes pensées en vrac. Sur le bitume gisait mes idées, et je marchais dessus. J'ai foutu la musique, histoire que mon cerveau s'imprègne d'autre chose que du mot "Perdu." Le long de la route grise, le vent est froid, c'est la brise qui m'électrise à chaque pas que j'avance maintenant. Le centre et je revis le long des arcades et des batiments vieux et élégants. 
Le soleil en filigrane s'imisce en travers les feuilles. Assis sur les pieds d'une statue, les mots doux de Julie et son "T'es beau" au feutre bleu écris d'une belle caligraphie sur un bout de mouchoir, gardé précieusement dans ma trousse, j'écris à Canelle. Viens me rejoindre. Putain, j'en ai marre des coups de putes, viens ici qu'on parle dans les volutes de ta cigarette et qu'on se revoit enfin. Trois mois durant sans se revoir, pourtant on s'aime bien.

Canelle est arrivée, et moi toujours assis sur la statue. J'attendais. Elle à allumé une Winston, et on est allé chercher un sandwich chez Hamid. Comme d'habitude. T'a la voix qui déraille car t'a raté ton code et tu mens sur le nombre de faute. Mais à moi, la vérité. On s'est assis sur un banc dans le parc aux milles feuilles roussies, jaunies. Croqué dans le pain comme on croque le délice d'un moment d'insouciance sur un banc en bois dans lequel je me love comme sur un canapé. Le rembourage en moins. On parle de nos amis, de nos amours, de nos ratés. On rit, et on taille des costumes à des particuliers pour un hiver qui s'annonce froid. "Elle c'est une femme mystérieuse, le mystère en moins quoi...". C'est la grande fabrique. Nous et nos soirées racontées et celles qui se déroulent dans nos têtes, ce bordel monstre, ces amours fous, ses vies parfois un peu trop compliqué. Encore une winston, et des feuilles dans les cheveux, le Jean Charles de 40 ans et son costume de DRH qui fait des tricks au Skatepark. Et le temps est figé. Perdus entre les feuilles d'un parc qui nous accueille, on partage un de ces moments devenus trop rare. On se remémore nos erreurs, et nos coup de génies. Mais putain on s'écoute, et avec attention et ça fait du bien. Quand on passe des journées à parler trop, mais pas assez des choses. Et nous on parle de l'essentiel, de cet organe qui pompe notre sang et qui fait imploser notre âme, de se cerveau qui nous torture. A ces accès au gout de paradis qu'il nous donne, à ces névroses au dégout d'idées noires qu'il nous inflige.

Et à ce sourire qu'il ordonne à mes lêvres de dessiner, celui qui vient de revenir et aux yeux malicieux. A la douceur de certaines personnes qui savent appaiser mes démons, les chasser de la baraque qu'est ma cage thoracique par un mot sur un bout de mouchoir, par une conversation ensoleillé, par une simplicité dont je me délècte de jour en jour.

Vendredi 15 octobre 2010 à 21:37

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 Ca ne présageait rien de bon.

 Il à déja fallu se lever aux aurores pour prendre les transports. Même si la journée ne commence que quand la grande aiguille pointe sur le dix, moi, j'étais collé contre la vitre d'un bus en direction de la ville. J'écoutais I Blame Coco, pas tout à fait éveiller, pas tout à fait motivé, serré dans un bus qui entrave le brouillard.
Les horaires de cinéma ont changés, les profs absents à cause de la grève ou à cause d'une extinction de voix, les transports en communs sont des putes, la grisaille mord, le froid gèle jusqu'aux idées et le manteau, ce n'est que pour donner illusion de chaleur.

Mais le bout des doigts ne trahis pas, et quand il gèle c'est bien le pire, Laurie arrive, il faut partir.

Pour un café, et une tasse d'un thé à la douce odeur de pèche. Pour un dessin inachevé sur une page vierge, pour le plaisir de faire découvrir des endroits inconnus à Mathilde. La journée est remontée dans mon estime. Et au boulot l'abondance des taches n'était pas celle des jours précédents. Mon Snood est parfumé de Chanel, Lucile à un sourire qui nique tout les jours d'hiver, le bar de nos retrouvailles est jonché d'icones Pop, nos récits amoncellent nos rires. Lisa à les cheveux qui sentent l'abricot. Ou alors la pèche, mais putain qu'est ce que ça sent bon. A Monoprix, on achète de quoi grignotter dans le noir.

La caissière rétorque: "Non non, jusqu'a la fin de ma caisse c'est LOVE, hier deux filles se sont tapés dessus, alors vous attendez & à la fin de la caisse vous faites ce que vous voulez, mais la c'est LOVE" quand je menace Flo & Morgan qui ne nous ont pas attendus.

Ma carte étudiant est enfoui dans ma poche, comme je ne la retrouve pas, j'explique au Monsieur que je viens de commencer une licence d'Anglais, en première année. EASY. Kaboom démarre, c'est l'euphorie. C'est bizarre, ça fait rire et ça fait peur et ça t'entraine dans des endroits malfamés, comme lors d'une soirée trop pleine d'excès. Mais on s'en fou, nous on vit pour le risque. Et c'est l'orgasme général, jusqu'au générique ou Laurie pousse des cris de joies quand elle voit les acteurs, d'ailleurs je suis amoureux de London, dans tout les sens du terme. Et c'est l'orgasme général, 1h26 de jouissance, mais maintenant, dehors il fait noir, les lampadaires sont allumés, et les lumières auparavant éteintes de mon coeur ont fait de même. Comme pour me dire que ce que je sentais ce confirmais bien:
Th. revient.
 
 
 

Samedi 9 octobre 2010 à 0:05

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"Et on attaque une chanson de 1987, "Je n'veux pas rester seul."

C'est ce qu'a dit le poste radio encastrée dans la voiture baigné dans le noir. Comme pour me rappeler le matin déja gris, et la peau qui frisonne au contact de l'air froid quand je prends cet Octobre pour une journée de Juin. Comme pour me rappeler tout les regards braqués sur moi et mon air dédaigneux de grand garçon qui ne laisse rien transparaitre. "Mes bretelles, mon style, mes lunettes vous emmerdes bande de looser.". Assis sur ma chaise trop dure, je n'ai pas voulu parler. J'ai essayé de dessiner en vain, de crayonner ce qui était enfermé à l'intérieur de moi. Le froid m'a encore mordu. On dirait que ça l'amuse de me geler jusqu'aux os.
Je ne sais pas si c'est vraiment possible, je ne sais pas quand tout ça à opéré. Il y'a juste un instant ou je ne me suis pas rendu compte que j'étais en train de perdre mon imagination, mes apparats et la chaleur d'être entouré. Mon inconscient à encore du kidnapper une partie de moi. J'aimerais retrouvé la date ou j'ai perdu tout mes désirs. Car après tout, et ne nous mentons pas, si l'on ne vit pas pour le désir, alors pour quoi vit on? Si on ne vit pas pour la prochaine rencontre, la prochaine découverte, le prochain diner, la prochaine ivresse, le prochain amour ou la prochaine fille qui court circuite notre nerf optique alors pourquoi se lèvent on? Je dois retrouver tout cela au milieu de mon grand bordel, qui s'etend à peu près de ma chambre, champ de bataille de renommée quasi mondiale, jusqu'a à ma tête, champ de bataille de renommée quasi indiscutable en passant par ma cage thoracique.

Heureusement, Mamie nous à tous fait manger autour d'une table. La chaleur était douce et le vin sucré. J'ai encore regardé les fins anneaux de cuirs marron autour de mon poignet gauche. Freddie avait les mêmes. Alors j'ai souris un peu, parce qu'il y'a bien des choses qui ne cessent pas, comme les petits détails que je pique aux personnages que j'aime beaucoup. Et même si ça ne change rien, ça prouve que l'on sait encore qui on est, quand on à plus idée de comment on deviendra si on ne retrouve plus ses désirs. Et si malencontreusement on en crée d'autres juste pour faire comme si, et si malencontreusement on y croit et si on change radicalement. J'aimais trop ce que j'étais pour laisser partir cette personne. Th. histoire d'un alter égo dont la disparition se fait sentir et masques que je reposerais bien sur mon visage pale. Je repousse le rangement jusqu'au dernier moment, mais je crois que cette fois çi c'est plus que nécessaire de ranger mes affaires.
 
Je n'aime définitivement pas la radio.

Mercredi 29 septembre 2010 à 17:48

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 September, 24.


Et mon quai de gare deserté par la grève, et mon cerveau deserté par les rêves. Une heure de retard, le wagon c'est déguisé en soir de rush dans Londres en période pré-noel. J'ai l'impression de vivre dans une gameboy & de faire partie d'un Tetris humain. Je sors, la nuit se profile. Manteau noir et ciel assorti dans la villes aux milles âmes retranchés dans le foyer.

L'appartement est impregné d'une chaleur douce. Je prépare la salade de pâtes avec Inès. Notre tradition amicale, on est des sales clichés mais oui, rien ne remplace ce plat emblématique. Les pâtes, sur le rebord de vieille pierre de la fenêtre fument. Les amis arrivent. Et de partout: Lyon, Chambéry, Grenoble... Comme un vieux repas de famille, une vieille tablée d'anciens combattants combattus à coups de nouveaux récits. J'avais amené le Chardonnay, histoire d'améliorer le repas.

On s'est collés devant Secret Story, la Vodka sans diluant, et la critique acerbe. On à étouffer des rires que provoquaient nos réfléxions, souvent plus drôle que le programme en lui même. Et j'ai filé au pub avec Lisa & Léon, histoire de délayé l'alcool en achetant une bouteille de Gini. Comme Lisa vient d'emménager, et comme Lisa ne doit pas avoir une grande réserve de verres, je lui en ai voler un. Cigarettes-lampadaires dans les rues pavés, pas pris par les videurs même si vol avéré. 

Inès à mis Itunes & Deezer en marche. Elle joue au DJ, des platines en assiettes que je lui ai amené. Les autres vont se coucher. Ils nous disent aurevoir, un baiser sur la joue. Je danse à ne plus en avoir de jambes, sur nos classiques. Jackie est rentrée de boite et Inès est allé se coucher. J. a eu ce besoin indescriptible de fin de soirée. Laisser tomber le masque, les bras trop alourdi pour maintenir les mains sur la délicate peau du visage. Et son rimmel dégueule un peu. Et je la serre, si fort. Lisa aussi. J'ai envie de lui promettre que le monde sera beau pour elle, mais elle agrippe des larmes à mes yeux. Qui suis-je pour promettre tout ça? Alors, je ne ferais rien, n'en dirais pas plus. Tu sais que si tu tombes, à genoux, à plein ventre, tu pourras toujours te défenestrer de ton âme, par tes larmes jusqu'a mon épaule, et sans même un mot, je t'aiderais à remarcher quand bien même tes jambes t'auront tournés le dos, quand elles te diront Non.

J'ai pris une douche à quatres heures, le jour n'allait pas tarder. Je me suis endormi sur un matelas avec Lisa. On à parlé, elle sentait bon, comme d'habitude. Un parfum délicat. J'ai laissé mes paupières fermer vitrine sur mes yeux. Quand je me suis réveillé, je suis allez vérifié que vous alliez tous bien. Je n'y peux rien, je veille. Vous ne m'avez pas vu partir, mais moi, je vous ai vu dormir. J'ai imprimé l'image pour ne rien oublier. Pour pouvoir tenir jusqu'a une prochaine fois.

September 25-26.

Petit cousin est arrivé, il m'appelle "BEAU!'. Il me plait celui la! Et sans cesse vient m'attraper la jambe ou hurler mon prénom pour qu'on aille jouer avec les interrupteurs, qu'on lise un livre, ou pour que je fasse comme si je dormais. Alors il me réveille en me tapant sur le dos et éclate de rire. Puis il me fait un bisou et j'me dis que cet enfant fait vraiment de moi une guimauve. C'est pas grave, on est en famille. Et le repas était génial.

September 29.

C'est comme une rechute. Je me drogue aux êtres aimés. Et puis je redeviens seul. Je pense à ce nouvel emploi que je vais mener à coté de la fac. Je suis seul sur le quai de gare, le froid me mord les doigts. Je m'entasse encore dans le train. Je sors et je marche. Vers le bus. Je pense à Laurie. Comme ça. Sur le chemin, mon Samsung à vibré du fond de ma poche noir: " J'ai eu l'air conne baby... Je viens de te voir à la gare et j'ai tapé contre les vitres de mon bus en te faisant coucou, mais tu m'as pas vu! P.S: C'est officiel objectivement, tu es le plus beau.".

Je me suis juste senti encore plus seul, le vide qui s'agrippe a la cage thoracique. J'ai eu envie de pleurer. Je pensais à toi justement. Je voulais juste qu'on se voit cinq minutes. Histoire qu'entre deux épisodes de nos vies, tu me serres fort, et que je me blotisse au creux de ton parfum. Que tu me serres très fort. Je m'en fou d'exploser. Tu comprends j'ai froid, j'ai besoin que tu me serres fort. Très fort. Tu comprends, je suis seul, ici, ce matin, je suis hypersensible, tout me vrille et arrive à me tirer une larme, j'ai besoin de reprendre du courage, et la seul chose qui me serre, c'est l'air froid et l'absence.



[P.S: Je participe au casting IMT the Benetton, si vous voulez checker mon profaïl c'est ici:Thibault M.]





Jeudi 16 septembre 2010 à 22:23

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 [On lit ça sur Flume, de Bon Iver que je n'ai de cesse d'écouter.]

Tu grilles les feux, tu manques presque d'écraser un vieux & tu mets la musique à fond. Le matin, et à tes cotés dans l'automobile, je file ma bonne humeur. Je me tisse un sourire convaincant, tes sièges, ils sentent la cigarette. Je pense à la fille. Ses traits et son rire. J'adore la faire rire, j'y arrive souvent. Je ne veux pas croire qu'elle est déja éprise. Pourtant, il parait que c'est vrai. Je suis juste un peu perdu, au bord de ma conscience. Un peu d'ether dans mon cerveau, et de morphine à transfuser dans mon sang noir. Je vous vois tous de loin, des yeux et du coeur voila tout ce qu'on à, et puis notre petite voix pour se murmurer encore: Tu reviens quand? . Il pleut de longues cordes humides qui altèrent humeur & patience. C'est bien la première fois que je ne sais pas ou je vais. Passent les journées. Le train tape sur les rails. J'ai pris l'habitude, de colmatez les affres de mes démences affectives avec exactitude.

Dans la nouvelle vie, les autres ne m'approchent plus. Ils ont peut être peur. Ce grand garçon aux yeux plein de défiance, une sacoche à la main, cultive son dédain comme le paon son plumage, et son sourire cynique, un rictus sur la gauche. L'arrogance facile masque bien les carences. D'inspirer l'amour, il faut en faire le choix, d'inspirer la méfiance je veux être le roi. Sembler bien amical ne m'intéresse pas. Simplement. Plutôt que de devoir m'affranchir de mes masques,je m'en vais à la fête & les rends plus fantasques.  Vous aurez le courage de m'aimer quand moi je ne pourrais plus aimer rien d'autres que ce que j'eu aimé de ce même amour. Et ce pendant quelques jours. Je vous en pris, prenez vos aises, continuez. Moi, je vais danser sous le cotret les quelques jours qui annoncent l'automne. Je veux, quand il arrive l'accueillir d'un sourire. Il arrive déja, j'ai vu les feuilles se piquer sur les barbelés d'un grillage de village. J'ai vu le ciel gris et l'arbre qui s'effeuille. J'ai marché longuement et les vieilles batisses, je les ai scrutées longtemps. Je préfère regarder ce qui ne bouge pas, et ne ressent rien. Je recommencerais à apprécié de nouveau & de nouvelles personnes quand le jeu redeviendra intéressant, quand il en vaudra la chandelle.

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