Explosions

Incendies. Feu. Implosions. Explosions.

Jeudi 16 septembre 2010 à 22:23

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 [On lit ça sur Flume, de Bon Iver que je n'ai de cesse d'écouter.]

Tu grilles les feux, tu manques presque d'écraser un vieux & tu mets la musique à fond. Le matin, et à tes cotés dans l'automobile, je file ma bonne humeur. Je me tisse un sourire convaincant, tes sièges, ils sentent la cigarette. Je pense à la fille. Ses traits et son rire. J'adore la faire rire, j'y arrive souvent. Je ne veux pas croire qu'elle est déja éprise. Pourtant, il parait que c'est vrai. Je suis juste un peu perdu, au bord de ma conscience. Un peu d'ether dans mon cerveau, et de morphine à transfuser dans mon sang noir. Je vous vois tous de loin, des yeux et du coeur voila tout ce qu'on à, et puis notre petite voix pour se murmurer encore: Tu reviens quand? . Il pleut de longues cordes humides qui altèrent humeur & patience. C'est bien la première fois que je ne sais pas ou je vais. Passent les journées. Le train tape sur les rails. J'ai pris l'habitude, de colmatez les affres de mes démences affectives avec exactitude.

Dans la nouvelle vie, les autres ne m'approchent plus. Ils ont peut être peur. Ce grand garçon aux yeux plein de défiance, une sacoche à la main, cultive son dédain comme le paon son plumage, et son sourire cynique, un rictus sur la gauche. L'arrogance facile masque bien les carences. D'inspirer l'amour, il faut en faire le choix, d'inspirer la méfiance je veux être le roi. Sembler bien amical ne m'intéresse pas. Simplement. Plutôt que de devoir m'affranchir de mes masques,je m'en vais à la fête & les rends plus fantasques.  Vous aurez le courage de m'aimer quand moi je ne pourrais plus aimer rien d'autres que ce que j'eu aimé de ce même amour. Et ce pendant quelques jours. Je vous en pris, prenez vos aises, continuez. Moi, je vais danser sous le cotret les quelques jours qui annoncent l'automne. Je veux, quand il arrive l'accueillir d'un sourire. Il arrive déja, j'ai vu les feuilles se piquer sur les barbelés d'un grillage de village. J'ai vu le ciel gris et l'arbre qui s'effeuille. J'ai marché longuement et les vieilles batisses, je les ai scrutées longtemps. Je préfère regarder ce qui ne bouge pas, et ne ressent rien. Je recommencerais à apprécié de nouveau & de nouvelles personnes quand le jeu redeviendra intéressant, quand il en vaudra la chandelle.

Par mlle.mandarine le Vendredi 17 septembre 2010 à 21:25
Parfois, il m'arrive de penser qu'au contraire, les vieilles bâtisses ont bien plus à raconter que les gens. C'est juste qu'elles ne parlent pas le même langage que nous. Mais le poids du passé, la trace des souvenirs, elles savent mieux que personne ce que cela signifie.
Par Explosions le Vendredi 17 septembre 2010 à 21:49
(Donc oui les vieilles batisses racontent aussi des choses malgré leur caractère inanimée, mais ce sont les gens qui projettent leur histoires sur les vieilles batisses, ce qui revient à dire que je suis d'accord avec toi.)

Pour le commentaire sur ton blog, c'est vraiment que je ne prends pas le temps, car du temps logiquement, il m'en resterais assez pour écrire tout les jours. Mais je pense qu'avec le temps, il faut aussi un peu d'envie. Merci beaucoup de me lire, je ne sais pas vraiment qui le fait, je n'ai pas temps de visites que ça, mais j'écris surtout pour moi et les quelques personnes qui aiment venir se promener sur mes pages.

Quand à toi, tu sais que je te suis de près, ce que j'aime sur ton blog, c'est la diversité, on ne sait jamais sur quel genre d'article on va tomber et c'est ça qui me pousse à revenir. Parfois je découvre une photo, un texte qui me plait beaucoup, un dessin. C'est un univers qui me touche. [ Et la fille qui tient le blog est super sympa en plus ;) ]
Par mlle.mandarine le Vendredi 17 septembre 2010 à 22:10
Tu sais, quand je fais une mise à jour, je dois avoir une soixantaine de visites dans la journée sur mon blog, à tout casser. D'un côté c'est pas mal, de l'autre c'est pas tant que ça. En plus, avec les allers-retours pour répondre aux commentaires, je dois bien faire 10 à 15 visites à moi toute seule :p
Mais je suis satisfaite de ne pas avoir plus de visites que ça et de ne pas savoir plus que ça qui visite mon blog non plus. Je sais déjà qu'il y a ma famille (récemment, mon frère en plus apparemment), quelques collègues de boulot, quelques amis et quelques inconnus aussi. C'est presque trop. Je m'autocensure tellement sur ce blog. Il y a des tas de choses que je ne peux pas raconter, que je ne veux pas raconter car cela me mettrait dans une mauvaise situation, que ce soit familial, professionnel ou amical. Alors je parle d'autres choses. Ce n'est pas un mal, ça me fait réfléchir à quoi dire d'intéressant, de plus général tout en étant plus personnel aussi, forcément. J'ai des retours des gens que je connais personnellement sur mon blog. Ca a l'air de leur plaire, ils me découvrent sous un autre angle un peu, aussi. Moi j'ai juste plus de mal à les regarder en face après et je regrette qu'ils aient eu ce lien.

Toi qui parle de masques, on a tous nos masques en société. Pas un, mais de nombreux. À tel point que nous-même, parfois, on se retrouve un peu perdus. L'étincelle de départ est étouffée sous les nombreux rôles à jouer. C'est pour ça que j'éprouve le besoin de partir ailleurs, seule pour ne rien faire d'autre que manger, dormir et marcher. Si je pouvais, je ferai ça bien plus que 10 jours, ça serait plutôt un an, voire plus encore. Mais pas toute la vie non plus. Parfois je croise le chemin de ses personnes qui passent leur vie à vagabonder et elles sont tristes, trop désillusionnées, trop détachées. Elles ont perdu autre chose encore. Qui a avoir avec l'humanité, peut-être...

Bref, tout ça pour dire. J'aime ton blog. Je ne m'y identifie pas, parce que nous sommes différents malgré de nombreux points communs et finalement, je crois que c'est comme ça que l'on sait aussi quand un blog nous plait vraiment. Quand on le suit parce qu'on porte un réel intérêt à ce qu'est la personne, ce qu'elle a à raconter, comment elle évolue au fil du temps. Elles sont peu nombreuses les personnes à qui l'ont peu porter un intérêt comme celui-la, sans même les connaître réellement (in the real life, I mean :p).
Par Explosions le Vendredi 17 septembre 2010 à 22:36
C'est vrai que d'un coté, ça t'oblige à chercher d'autres choses à raconter et finalement tu trouves toujours quelque chose d'intéressant. Si j'ai choisi de ne pas parler de mon blog à mon entourage c'était justement par souci d'autocensure. Je sais que dans le bien comme dans le mal, j'aurais eu plus de retenu, j'aurais mesuré la force de mes mots, ce qu'ils pouvaient causer. Ici, c'est un endroit que personne ne connait et justement, je peux raconter ce que je ressens vraiment. Mon entourage sait que j'écris. Mes amis savent que je tiens des journaux. Certaines personnes inconnues savent même que j'écris. Mais ils ne savent pas réellement quoi. Laurie, récemment à découvert mon ancien blog en tapant son nom dans google et la première chose que j'ai faite, j'ai supprimé le lien qui allait vers ce blog. Toutefois, tu peux toujours délocalisé tes pensées personnelles ailleurs en prenant le soin de le préservé de certaines personnes. Le journal passé un temps m'a fait beaucoup de bien, c'est une sorte de décharge psychologique, ca ne paie pas de mine, mais finalement ça m'a aidé plusieurs fois à allé mieux. Quand on ne peux pas parler ouvertement de certaines choses, on à toujours moyens de s'en décharger.

C'est vrai que j'aime l'intéret qu'on porte chacun au blog de l'autre. Car finalement c'est simple, on a aucun intérêt à faire ça, mais on le fait pour le plaisir.

Bon trek Espagnol. J'espère que tu feras de belles rencontres.
Par mlle.mandarine le Vendredi 17 septembre 2010 à 22:50
L'ennui, c'est que je n'ai pas envie d'avoir à me cacher de mon identité. Surtout si j'écris sur un espace public, j'aurais toujours peur d'être tôt ou tard démasquée. Les recoupements, c'est assez facile. Et j'ai trop de fois constaté comme le monde était petit pour jouer à ça. Si j'ai besoin d'écrire, en toute sincérité et honnêteté, ce sera sur un petit fichier texte sur mon ordi ou sur un carnet si je n'ai rien d'autre à côté, et ça ne finira nul par ailleurs. Je suis trop pudique avec mes mots. Je ne sais pas tenir de journal, je n'ai jamais été douée pour ça. Que ce soit en écrivant pour moi ou pour les autres. Puis j'avais toujours peur que quelqu'un tombe dessus.

Mon meilleur journal, c'est encore ma tête. J'écris des pages entières dedans quand je fume une cigarette nocturne à mon balcon ou bien quand je suis sous la douche. Demain c'est le départ. J'ai hâte. J'ai emporté mon appareil photos numérique, mon fisheye lomo, mon carnet et ma boite d'aquarelle. Je ne sais pas si j'utiliserai tout, je ne sais pas ce que je laisserai voir de ce carnet, en revenant, mais au moins, je sais que j'aurai de la ressource afin de pouvoir m'exprimer.

À très vite, Thibault ;)
 

Ajouter de la matière incandescente.









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