[On lit ça sur Flume, de Bon Iver que je n'ai de cesse d'écouter.]
Tu grilles les feux, tu manques presque d'écraser un vieux & tu mets la musique à fond. Le matin, et à tes cotés dans l'automobile, je file ma bonne humeur. Je me tisse un sourire convaincant, tes sièges, ils sentent la cigarette. Je pense à la fille. Ses traits et son rire. J'adore la faire rire, j'y arrive souvent. Je ne veux pas croire qu'elle est déja éprise. Pourtant, il parait que c'est vrai. Je suis juste un peu perdu, au bord de ma conscience. Un peu d'ether dans mon cerveau, et de morphine à transfuser dans mon sang noir. Je vous vois tous de loin, des yeux et du coeur voila tout ce qu'on à, et puis notre petite voix pour se murmurer encore: Tu reviens quand? . Il pleut de longues cordes humides qui altèrent humeur & patience. C'est bien la première fois que je ne sais pas ou je vais. Passent les journées. Le train tape sur les rails. J'ai pris l'habitude, de colmatez les affres de mes démences affectives avec exactitude.
Dans la nouvelle vie, les autres ne m'approchent plus. Ils ont peut être peur. Ce grand garçon aux yeux plein de défiance, une sacoche à la main, cultive son dédain comme le paon son plumage, et son sourire cynique, un rictus sur la gauche. L'arrogance facile masque bien les carences. D'inspirer l'amour, il faut en faire le choix, d'inspirer la méfiance je veux être le roi. Sembler bien amical ne m'intéresse pas. Simplement. Plutôt que de devoir m'affranchir de mes masques,je m'en vais à la fête & les rends plus fantasques. Vous aurez le courage de m'aimer quand moi je ne pourrais plus aimer rien d'autres que ce que j'eu aimé de ce même amour. Et ce pendant quelques jours. Je vous en pris, prenez vos aises, continuez. Moi, je vais danser sous le cotret les quelques jours qui annoncent l'automne. Je veux, quand il arrive l'accueillir d'un sourire. Il arrive déja, j'ai vu les feuilles se piquer sur les barbelés d'un grillage de village. J'ai vu le ciel gris et l'arbre qui s'effeuille. J'ai marché longuement et les vieilles batisses, je les ai scrutées longtemps. Je préfère regarder ce qui ne bouge pas, et ne ressent rien. Je recommencerais à apprécié de nouveau & de nouvelles personnes quand le jeu redeviendra intéressant, quand il en vaudra la chandelle.