Explosions

Incendies. Feu. Implosions. Explosions.

Mercredi 24 novembre 2010 à 23:06

 http://explosions.cowblog.fr/images/Plusdeplacedanslancienla/IMG3036Copie.jpg

Florence + the Machine, me berce, et me bouge. Alors que je me coule dans le siège d'un train usé. Ecoutez son bruit. Il crisse sur les rails. Il épuise le silence. Quand je me fais happer par le froid, j'ai les idées qui titube. De toute façon je ne pense plus. Ca m'éreinte et ça me coute et ça me blesse.
Alors je me fait transcender par des voix, je m'enferme cinq heures dans un théâtre, j'écris des histoires, je travaille sans trop regarder l'heure, je griffonne tout les coins de mes feuilles, je me plonge dans un numéro des Inrocks. Je prends un flyer qui dit qu'ils veulent de nouveau visage à photographier. J'irais. Je ne sais plus me voir, j'espère que le photographe saura. Que je verrais tout affleurir sur ma peau.

Mes rêves m'emmènent à Londres ou dans un appartement de l'Upper East Side, et je me réveille dans mon lit. .J'aurais aimé voyager plus longtemps. Maman déserte la nuit, je ne vois pas papa. Au concert, assis à ma place, la voix de cette femme m'a traversée, elle à pénetrée mon corps, jusqu'a l'engourdir et j'ai recracher tout ses faisceaux de sons. Je descends en ville pour ne pas avoir l'impression de gacher quelques secondes qui pourraient devenir heureuse en restant dans l'université grise. Et j'écoute Laurie qui commence à exploser car elle ne peut plus ressortir la voiture qui véhicule nos escapades, une femme était garée derrière, malgré l'interdiction. Elle à balancé quelques mots dans ses volutes de fumées: "Putain je vais lui casser ses phares à cette conasse." "Ouais elle fait chier." Une femme nous écoutait. C'était la conductrice. 

La fille du labo m'indique comment améliorer mon accent anglais. Il faut juste que j'arrète d'agrémenter mes phrases de "fucking", de "BITCH" et que je laisse filer le R.  Mes collègues à la librairie m'aiment bien. On me dit "tu es mature, tu fais plus vieux, tu as du style, tu es sympa, tu me fais rire." Et moi j'veux dire: Ca m'va.  Inès mèle chagrins d'hivers à chagrins d'amours. Le temps couleur d'ambre ne fait rien pour aider. Je lui dit de répondre: OK. Ca bloque toute la conversation, et la conversation en meurt. Moi, je ne dis plus l'amour, ça me fera toujours trop peur maintenant. J'aurais toujours trop peur que quelques mots me désservent, me vrillent. Alors je me tais. Car jouer cartes sur table, c'est encore bien le pire. Je préfère me cacher. Tout l'amour que j'ai en moi pourrait me terrifier. Et moi je ne le montrerais plus. J'ai eu l'audace de le faire quelques fois, j'ai eu l'audace d'oser me mettre en vrac. Je ne m'essouffle plus, il restera dans mes abimes. Je m'occupe bien, j'arrète de penser, je pense plus à vivre, je suis à la fête.

OUAIS.

Aucun commentaire n'a encore été ajouté !
 

Ajouter de la matière incandescente.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://explosions.cowblog.fr/trackback/3062947

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast